LE BOUDOUYSSOU FR7200737
La reconnaissance de cet affluent en rive gauche du Lot, comme site d’intérêt communautaire, a été motivée par sa configuration originale. Le Boudouyssou, est un cours d'eau de petite vallée agricole entre collines calcaires, avec prairies, cultures et forêts de feuillus. L’hydrologie est marquée par des débits très irréguliers, dépendants du contexte karstique naturel associé à une influence agricole.
Les habitats et espèces remarquables sont connectés principalement au cours d’eau, aux zones humides, au réseau boisé et prairial (ripisylve et bocage). Ce contexte apparaît propice à la biodiversité bien que les facteurs anthropiques soient indéniables. L'aménagement du cours d'eau au niveau des moulins, avec division du linéaire, s'est avéré propice à la diversification des milieux dont certains jugés remarquables (roselières, prairies hygrophiles à hautes herbes,…)
Ce site s’étend sur deux régions administratives Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, trois départements : Lot-et-Garonne (47), Lot (46) et Tarn-et-Garonne (82) et dix communes, de l'amont vers l'aval : Belmontet (46), Montaigu-de-Quercy (82), Saux (46), Courbiac (47), Tournon d’Agenais, Anthé, Cazideroque (47), Valeilles (82) Dausse et Penne d’Agenais (47).
Le Boudouyssou présente de véritables enjeux pour la conservation d’habitats naturels et de nombreuses espèces d’intérêt communautaire et remarquables. Le diagnostic de l’état de conservation, l’identification des menaces et des facteurs de vulnérabilité, les objectifs propres au site ont été définis, lors de l’élaboration du DOCOB. Les mesures de gestion en découlent afin de combiner la préservation et les activités socio-culturelles et économiques du secteur
Sur ce territoire, sont présents comme espèces d’intérêt communautaire : le poisson Chabot et la libellule Agrion de Mercure. Des espèces remarquables se distinguent également, comme la Tulipe sauvage (protection nationale), la Colchique d’Automne (protection régionale) ou bien le Crapaud Calamite des joncs réglementé également.
Habitat prioritaire, l’Aulnaie frênaie riveraine est la frange boisée (dite ripisylve), dominée par l’Aulne glutineux, qui borde le lit mineur. Cet habitat résiduel, qui a fortement régressé, a un rôle fondamental dans la fixation des berges et sur le plan paysager. Il constitue, de plus, un refuge et un corridor biologique pour de nombreuses espèces animales.
D'autres habitats (Cours d'eau, Prairie, Haie, Forêt de Feuillus, Saulaies, Roselières,...) sans répondre aux critères de la Directive Habitats, peuvent être qualifiés d'Habitats remarquables et/ou d'espèces (de par la rareté du milieu, de l'enjeu comme corridor biologique, ou encore de refuge pour de nombreuses espèces rares ou à fortes valeurs patrimoniales).
La Tulipe sauvage - Tulipa sylvestris
Protection nationale
Encore appelée la Tulipe sylvestre est une plante des terres cultivées : champs de céréales, vignes et vergers. C'est une espèce vivace, à bulbe. Les premières feuilles sortent au cours du mois de novembre. La floraison se produit généralement début du printemps.
Odorante, la fleur est solitaire, de couleur jaune et penchée lorsqu’elle est en bouton.
Le mode de dissémination principal est la reproduction végétative par production de bulbilles. Ce mode de reproduction a un rôle important dans le développement et la physionomie des populations qui forment souvent des colonies denses.
Les pratiques culturales traditionnelles plus particulièrement le travail du sol étaient très favorables puisqu’elles contribuaient à détacher du bulbe les dizaines de petits bulbilles qui se disséminent. Autrefois, la Tulipe sauvage était abondante, mais elle est aujourd’hui en très forte régression en raison des modifications des techniques agricoles et de l’utilisation des herbicides.
Pour accéder à la fiche d'information Cliquez ici ! Fiche La Tulipe sauvage
Le Crapaud Calamite des joncs - Epidalea calamita
Protection nationale
Ce Crapaud est assez trapu, il atteint 7-8 cm de longueur. La reconnaissance est facilitée, car il possède une ligne blanche ou jaune le long de sa colonne vertébrale. Les pupilles sont horizontales et entourées d’un iris jaune doré. Il possède des pattes courtes et se déplace rapidement en marchant, sans sauter, cependant c'est un très bon grimpeur.
Lors des parades nuptiales printanières, le mâle croasse vivement évoquant les stridulations des orthoptères et plus particulièrement celui de la Courtilière (gros insecte fouisseur).
Habitats : ce crapaud, aux mœurs nocturnes, chasse dans des milieux ouverts diversifiés (pelouses, prairies, cultures) et s’adapte à des environnements anthropisés (carrières et gravières,…). Il se reproduit dans des pièces d’eau temporaires (fossés, flaques). En journée, il se repose sous des pierres ou du bois morts, mais aussi dans des terriers qu’il peut creuser lui-même.
Il se nourrit d’insectes, de vers de terre, d’escargots ou de petites limaces.
Les activités agricoles polluantes (intrants agricoles) et la dégradation des sites de ponte, le trafic routier au moment de la migration printanière menacent cette espèce. La fragmentation des habitats est aussi une menace non négligeable.
Pour accéder à la fiche d'information Cliquez ici ! Fiche Crapaud Calamite
Le Damier de la Succise - Euphydryas aurinia
Protection nationale
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L'Ecrevisse à pattes blanches - Austropotamobius pallipestra
Protection nationale
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Le site Natura 2000 « Boudouyssou » FR 72 00737 se situe à proximité d'un autre espace remarquable, le site Natura 2000 des « Coteaux du Boudouyssou et Plateau de Lascrozes » FR 72 00733, désigné principalement pour la présence de pelouses calcaires sur coteaux riches de leurs cortèges d'orchidées, d'une mosaïque de milieux naturels favorable aux Rapaces et Chiroptères et de la présence d'une station d’Écrevisse à pattes blanches.
Les enjeux « Rapaces » et « Chiroptères », sur ce site de coteaux calcaires, sont liés à la proximité de la vallée alluviale car les espèces sont susceptibles d’exploiter les deux écosystèmes.
