14/05/2020

Les chauves-souris et le coronavirus

Les chauves-souris et le coronavirus

Questions Réponses
SUR LE CORONAVIRUS RESPONSABLE DE LA MALADIE COVID-19 ET AUTRES ASPECTS SANITAIRES

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L’origine de la pandémie entraîne de nombreuses questions vis-à-vis des chauves-souris européennes. Ce document répond ici aux principales interrogations sur le sujet et ne traite que des relations avec les chauves-souris européennes et françaises.

 

Toujours de bonnes raisons de préserver les chauves-souris

Les chauves-souris, avec plus de 1 400 espèces à travers le monde, constituent une extraordinaire diversité chez les mammifères. Issues de plus de 55 millions d’années d’évolution, elles ont développé d’incroyables adaptations à la vie aérienne et souvent nocturne. Elles jouent un rôle majeur dans les écosystèmes, pollinisatrices et disséminatrices essentielles de graines, assurant la survie de très nombreuses espèces de plantes et d’arbres.


En France métropolitaine, toutes insectivores, elles sont les principales régulatrices des insectes nocturnes et donc de précieuses alliées pour l’agriculture mais aussi pour la santé humaine (en consommant par exemple d’importantes quantités de moustiques, responsables d’environ 1 million de décès humains par an dans le monde…).


Aujourd’hui en sursis, elles sont menacées par les perturbations que l’on fait subir à leur environnement : pollution, disparition des habitats naturels, condamnation des accès à leurs gîtes, pression de prédation par les chats domestiques, collisions routières et éoliennes, etc.


C’est pourquoi, les chauves-souris mais également leurs habitats sont protégés par la loi (Arrêté ministériel du 23/04/2007). Leur élimination et l’altération ou la destruction de leurs gîtes sont illégales. Il est également interdit de les manipuler. Tout contrevenant encoure 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.

La transmission directe d’une chauve-souris aux humains est hautement improbable et nécessite souvent, comme nous l’avons vu, le passage et l’adaptation des virus au sein d’une autre espèce (hôte intermédiaire).


En Asie, comme en Europe, il existe des espèces de chauves-souris hébergeant des virus apparentés, mais qui, dans leur configuration actuelle, ne contaminent pas l’homme ; lequel cohabite d’ailleurs avec elles depuis des siècles au sein des granges, des greniers et autres clochers !

 

Alors oui, continuons à protéger les Chauves-souris !